La solitude du dirigeant aux commandes de son navire, c’est celle du capitaine Ernst Shackleton, évoquée dans l’article La solitude du grand chef. Le nouvel Economiste a publié un dossier intitulé La tour d’ivoire du dirigeant, auquel j’ai eu la joie de contribuer, aux côtés de Frédéric Lesaulnier, expert de Révolution RH. Sous la plume d’Aymeric Marolleau, un tour d’horizon de la solitude des dirigeants, son coût et ses bénéfices, et l’apport du coach de dirigeant comme compagnon, miroir et co-créateur de solutions.
Pourquoi les dirigeants sont-il souvent si seuls ?
Pilote dans son cockpit, seul à décider d’un cap ou d’une voilure, pilote aux épaules alourdies du poids d’un choix stratégique pour l’entreprise, voilà une des facettes de nos dirigeants d’entreprise. Le dossier du nouvel Economiste « La tour d’ivoire du dirigeant« décrit plusieurs facteurs qui ancrent cette solitude. La confidentialité de certaines informations, l’organisation pyramidale, le besoin de garder la tête haute ou de paraître solide, la loyauté pas toujours acquise de l’entourage professionnel, ou le risque d’user l’empathie de son entourage personnel, par exemple (certains consultent un coach au moment où leur conjoint.e a perdu patience pour les écouter dans leurs difficultés).
Le coach, compagnon de route ou « sparring partner »
Et le coach de dirigeant dans tout ça ? Il intervient en compagnon de cette solitude dont il aide à réduire les effets néfastes, et à mieux cultiver, peut-être, les bénéfices (indépendance d’idées et de décision, liberté, pouvoir…) Il apporte l’écoute, terrain favorable au recul et à l’élaboration de la pensée, dans ce temps suspendu des entretiens. Il tend un miroir bienveillant dans lequel le dirigeant voit les murs auxquels parfois il se heurte, et découvre les portes dérobées plus salutaires comme autant de solutions créatives. Il peut devenir un partenaire de réflexion, ou un « sparring partner » stimulant pour le dirigeant.
Est-ce en réponse à ce besoin d’être profondément compris ou guidé, qu’une partie de coachs de dirigeants ont été dirigeants eux-mêmes – ou ont travaillé à proximité de chefs d’entreprise ?
En temps de crise la solitude des chefs est encore plus marquée : comme le souligne Frédéric Lesaulnier,
“La solitude du dirigeant peut rendre la prise de décision plus difficile, et retarder des choix déterminants pour la survie de l’entreprise, surtout lorsque la pression est forte et les conséquences, potentiellement dramatiques.”
>> Découvrez le dossier : La tour d’ivoire du dirigeant par Aymeric Marolleau – Le nouvel Economiste
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[…] Le coach de dirigeant accompagne un décideur, un créateur, et parfois une solitude. Quelles sont les clés de la solitude du dirigeant ? […]