Quand faut-il cesser d’insister et quand faut-il encore persévérer ? En de multiples situations personnelles et professionnelles cette question se présente à nous quand le résultat de notre action se fait attendre, quand l’effet semble nul. Comme un rocher qui résiste au point de sembler rester intact : cédera-t-il brutalement au centième coup ? Comment savoir si l’insistance payera ?
Savoir aller au bout d’une idée, ne rien lâcher malgré les difficultés, c’est une qualité ; pourtant la sagesse dicte parfois de renoncer pour choisir une autre voie.
Deux familles de croyances s’affrontent sur ce sujet.
A ma gauche, les messages de persévérance. A ma droite, les messages de lâcher-prise.
Persévérer
De nombreux messages (dictons, expressions) alimentent cette idée que la persévérance vient à bout de toutes les difficultés.
Ainsi, l’image du rocher qui brusquement se brise au centième coup ; l’image aussi d’une terre que l’on abandonne car rien n’y pousse, juste au moment où sous la surface, à quelques centimètres, une pousse encore invisible s’apprête à montrer le bout de son nez.
Dans ces images il y a l’idée que la réussite mûrit dans l’ombre, et finit par éclater en plein jour. On passerait ainsi en un instant d’un apparent échec à la réussite ; s’il y a progression vers le résultat entre ces deux stades, elle est invisible, d’où une difficulté à garder espoir (ou foi) en l’absence de feedback.
« La plupart des hommes, pour arriver à leurs fins, sont plus capables d’un grand effort que d’une longue persévérance. »
Jean de La Bruyère, Caractères
Quand la persévérance paye
Bien qu’ingrate et décourageante en de nombreuses situations, la persévérance produit aussi de grands résultats.
Pour réaliser son idée d’ampoule à filament – qui a éclairé le monde depuis 1878 – Thomas Edison a envoyé ses équipes chercher la matière idéale partout autour du globe ; ils ont rapporté plus de 6 000 substances végétales à partir desquelles Edison a fait 1200 tentatives… jusqu’à réussir avec un filament de coton carbonisé. Sa conclusion est célèbre :
« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas. »
Thomas Edison
En sport, cette vision de l’effort prolongé nous offre aussi de beaux exemples de persévérance. Les coureurs au large sur leurs voiliers, les athlètes accumulant les kilomètres ou les tentatives, portent le message « n’abandonne jamais ». En-dehors de quelques surdoués, les champions sont bâtis par des heures de travail acharné, d’efforts constants, une vraie discipline de vie.
Enfin les héros et personnages de contes sont là pour nous inspirer la persévérance quand la route semble encore longue ou le résultat incertain. Le chevalier traverse moult épreuves assez décourageantes de prime abord, avant de parvenir à son but (la princesse, persévérante, elle, dans son espoir). Tout s’oppose à la réussite et pourtant, en insistant, le héros finit par réussir.
Patience, confiance, volonté, courage figurent parmi les qualités requises sur la voie de la persévérance.
“Our greatest glory is not in never falling but in rising every time we fall” (Confucius ?)
Lâcher-prise
Cependant, comment être sûr que l’on ne persévère pas pour rien ou dans une mauvaise voie ?
« Il faut distinguer la ténacité de l’obstination : savoir insister et persévérer au bon moment, savoir aussi se retirer et renoncer quand il le faut. » Shafique Keshavjee, Le roi, le sage et le bouffon
Face aux messages de persévérance, des voix contraires s’élèvent pour nous inviter à lâcher prise.
Ainsi le taoisme nous dit qu’insister peut contrarier le cours naturel des choses. Lâcher prise et suivre la voie naturelle serait alors bien plus efficace : c’est le « wu-wei » ou non-agir, dans le sens d’une action qui suit la voie naturelle. Le wu-wei, c’est l’absence d’action, d’effort et de contrôle : tout le contraire de la persévérance, finalement ! C’est laisser advenir ce qui advient naturellement.
Si vous cherchez à avoir raison face à une personne aussi persévérante que vous, le jeu peut durer un certain temps. Si au contraire vous la laissez exprimer pleinement son point de vue sans jugement – ce qui au départ donne l’impression que vous abandonnez votre projet – vous n’aurez plus d’effort à faire et qui mieux est… elle finira peut-être par se tarir voire, qui sait, vouloir écouter votre point de vue à vous.
Le bouddhisme propose aussi le lâcher-prise et prône l’acceptation comme fin de la souffrance.
Dans les courants plus récents, l’Ecole du Paradoxe propose l’arrêt des solutions inopérantes, c’est-à-dire un lâcher-prise lorsque la persévérance ne mène pas à la réussite.
> lire Entêtement et Paradoxe
Abandonner ou changer de stratégie, dans les deux cas il s’agit de renoncer même partiellement à une solution ou un projet.
Comment savoir ?
Alors comment connaître la bonne voie ? Celle qui sera efficace ou juste ?
Quand faut-il cesser d’insister, jeter l’éponge, laisser tomber ?
Quand est-il juste de se dire « j’ai tout essayé, j’abandonne »
A quel moment cela devient un entêtement vain ?
L’intuition peut-elle nous éclairer ? Ou le jugement ?
Nos émotions peuvent-elles nous guider ?
Exprimez-vous en commentaires, partagez votre vision et votre expérience sur cette question !
14 Commentaires
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en général, le l^^acher prise produit un soulagement momenté, mais à long terme, le franchissement des épreuves ue nous impose la vie est tjrs gagnant
abandonner une partie nou slaisse un regret amer.
Je suis adepte de la persévérance, et même quand je recule ,j’aime me dire que c’eat pour prendre de l’élan pour mieux sauter.
Parceque obtenir son but,quand il vaut la peine avec mes valeurs ,est difficile, et il y a d’autres stratégies pour atteindre ce but.
Cependant j’aimerais aussi avoir un sentiment d’accomplissement ,achever ce que je m’engage à finir. Il y a une certaine patience à acquérir pour eprouver la satisfaction d’obtenir ce qu’on voulait avec ma méthode. Comme si j’avais accepté d’office ne pas avoir du premier coup ce que je vise . Et la fruatration de ce premier echec me charge de doutes et de insecurités.
Je ne suis pas du genre à viser bas non plus,et je pense que ce n’est pas la peine de remettre en question ses buts. Mais re-ajuster sa stratégie, devenant expert en la connaissance de soi-meme, affuté dans la recherche d’opportunités, assez curieux pour vouloir dévelloper ses compétences ,être prêt à se remettre en question et lâcher son égo pour de meilleurs résultats. Voilà cette question de « abondonner ou persévérer » j’en fait ma question existentielle,parceque je crois que les événements dont les humains sont les auteurs sont guidés par cette question initiale que chacun a cherché à résoudre consciemment ou pas : vais-je abondoner ou pas ?
Bonjour, j’avoue que le lâcher prise me fascine. La philosophie taoïste a beaucoup a nous apprendre sur cette notion. Laisser glisser en quelque sorte, ne pas s’obstiner, ne pas perdre inutilement son énergie à essayer à tout prix de faire accepter à l’autre ses idées. Laisser le cours des choses faire son chemin, faire confiance à la vie, à soi aussi. Je ne sais pas si j’ai vraiment saisi l’essence même mais en tous les cas, je trouve ce fonctionnement des plus intéressants. A bientôt
bonjour à tous
j’avoue que c’est un trés beau sujet ;J’ai lus tous les commentaires j’ai aimé.Donc je donne mon avis sur ce sujet.Qui de nous peut-il valoriser l’instant de la réussite.Comment est le gout de la réussite.Qui de nous connait la définition du mots expérience.Quand on a un but bien précis et on ne vit que pour ce but on finira par l’exauser(90% sur) Maintenant reste a savoir la méthode a appliqué.Dans ce monde il faut choisir le 50% dans tous (manger,travailler,dormir…)trop de MAX ou MIN nuis toujours.Mais la persévérance ,oui, obligatoire.Le reve du but atteint est tres bénéfique(un ami menuisier, il ne fabriquer un meuble nouveau que s’il arrive a l’imaginer finit )
amicalement votre
Bonjour
je viens de trouver un éclairage intéressant sur ce sujet dans la théorie de « l’aversion à la perte » et le « sophisme des couts irrécupérables » de D Kahneman.
En gros, nous sommes 2 fois plus sensibles aux pertes qu’aux gains, et tendons à nous accrocher aux options dans lesquelles nous avons déjà investi, pour ne pas avoir à subir la perte affective de les abandonner.
D Kahnemen a écrit un ouvrage sur le sujet « système 1, système 2, les deux vitesses de la pensée », qui se lit bien mieux que le titre ne pourrait le faire croire.
Bonjour à tous
Je voulais rebondir sur les propos de Nadine, que je trouve extrêmement justes en ce moment societal, qui vise la maitrise de l’humain, au detriment de sa nature même, qui est d’être en perpetuelle transformation.
Se laisser imprégner par ce qui touche l’univers et accéder au commun de l’homme.
En effet, pourquoi vouloir combler le vide, pourquoi au contraire ne pas cultiver le manque, le doute l’incertitude pour se saisir de soi, se rencontrer, et insuffler d’autres possibles jamais imaginés jusqu’alors?
Utiliser la brèche ainsi instituée pour se mettre en dynamique.
je trouve que Karine se situe à travers ce questionnement, justement dans la recherhce de sa solution. Il n’y a pas pour moi de Réponse, de Solution.
Seule la recherche, en terme de dynamqiue est solution, puisqu’elle met en contact de l’humain, de ce qu’il y a de commun entre moi et l’autre, entre moi et l’univers.
Merci pour cette reflexion collective initiée par Karine Aubry, et mise en dynamique par chacun. La production est en cours…
Valérie Lauden
Bonsoir
je rejoins Karine, dès qu’on sent qu’on fait des dégats sur notre capital énergie ou notre capital relationnel, il faut lever le pied, car nous consommons alors des ressources peu (non?) renouvelables. Pour creuser ce sujet, je recommande le site de The Energy Project. (http://www.theenergyproject.com)
@Karine-Kolibri: comment savoir que l’on insiste dans une pseudo-solution ? Si l’action n’amène pas le résultat attendu, c’est qu’elle n’est pas appropriée. Après, c’est un jeu de miroirs et de ping-pong pour identifier les schémas récurrents, nos objectifs (officiel et caché), nos hypothèses, les pistes de solution encore inexplorées et les freins éventuels associés. Je dirai que ça se pratique bien en binôme (coaching ;) ) et avec de la pratique ça finit par se faire seul, avec de plus en plus de fluidité.
Le vrai truc, c’est de se rendre compte qu’on n’a pas le résultat qu’on veut (et nos émotions et/ou signaux faibles peuvent nous guider), parce qu’assez souvent on répète ou on escalade mécaniquement la pseudo-solution, et on s’enferme tout seul dans une habitude inopérante. Du moment qu’on arrive à se poser, et à dire « est ce que j’escalade ? » (range ta chambre ou bien tu es puni-puni) ou « est ce que je tente autre chose ? » (garde ton gourbi que je ne rangerai pas pour toi, mais ne dépasse pas dans le salon), je pense qu’on tient le bon bout. Juste abandonner par dépit ne me semble pas une solution très élégante, on est alors dans quelque chose que l’on subit, et pour moi, lacher-prise et subir sont 2 choses bien différentes.
Pour finir, tu dis « Patience, confiance, volonté, courage figurent parmi les qualités requises sur la voie de la persévérance. » mais ne faut il pas du courage, de la volonté et de la confiance pour tenter une nouvelle approche qui nous mène sur un chemin que l’on ne connait pas ?
Bonsoir
je viens ajouter un complément à mes précédents propos, ou plutôt, ayant gouté à la puissance du lacher-prise, challenger les exemples qui soutiennent la persévérance. Ce sera ma minute provoc’
La découverte scientifique: persévérance ou sérendipité ? (« La sérendipité est le fait de réaliser une découverte inattendue grâce à un hasard malheureux et à l’intelligence, au cours d’une recherche dirigée initialement vers un objet différent de cette découverte. » wikipedia). Exemples: la radioactivité, les post-it. Encore faut il avoir l’esprit assez ouvert pour accueillir cet inattendu et savoir en tirer parti. J’avoue cependant n’avoir aucune idée de comment se répartissent les découvertes scientifiques.
Le sport: les arts martiaux, les sports de glisse (eau ou neige) demandent d’utiliser au mieux « l’environnement » pour atteindre son objectif. Si on prend pour exemple la descente en eau vive, on apprend très vite que chercher à se battre contre la rivière pour suivre un chemin précis est moins efficace que d’utiliser la rivière pour atteindre un point précis. Ce qui n’empêche ni que ça soit physique, ni que l’entrainement améliore la performance !
Carine
Bonjour à tous
Merci de vos partages sur cette page, quelle richesse !
Quelques rebonds :
@Serge et @Nadine :
Bien sûr la polarisation crée un effet de dilemme, elle est ici utilisée pour marquer les deux approches et les deux systèmes de croyances associés.
J’aime ton idée d’accueillir l’inflexion en cours de route, Serge, on pourrait alors dire que lorsque la stratégie ne fonctionne pas, il est important d’être ouvert à ces possibilités d’inflexions.
Ouvert ne signifiant pas tiède ni indécis : je crois comme toi qu’être entier dans sa démarche c’est se donner toutes les chances de la voir aboutir.
@Carine : J’apprécie toujours autant tes interventions, merci pour celle-ci !
C’est bien là où je voulais aller, « faire le tri entre persévérance et entêtement ». La nuance n’est pas si simple à sentir a priori (l’a posteriori l’éclaire en revanche).
Effectivement il s’agit de ne pas répéter trop longtemps une solution inopérante sans y changer de paramètre, mais justement comment savoir que l’on persiste dans la même solution ?
En apparence,
– dire à un enfant « range ta chambre »,
– le priver de jeu vidéo s’il ne la range pas,
– ou le forcer à ranger en lui tenant les mains,
sont des solutions différentes. Pourtant sous un certain angle, c’est « toujours plus de la même chose » car il y a ce vecteur commun : faire que l’enfant range sa chambre.
En apparence toujours, cesser ces tentatives (= ne plus chercher à lui faire ranger sa chambre) c’est lâcher prise. Et paradoxalement, c’est parfois ce qui fait que l’enfant va enfin, ranger sa chambre et nous permettre d’atteindre notre objectif.
Bien vu, la remise en cause du but lui-même après avoir remis en cause les stratégies, et aussi l’impact d’une culture judéo-chrétienne qui n’aime pas la réussite facile.
@Karine : Ha ha, j’en connais d’autres qui sont « en plein dedans » et aimeraient une solution. Mais je lis là une réflexion posée et une ébauche de solution pour clarifier l’essentiel du superflu. Bien joué ;)
Au plaisir de lire la suite de vos expressions.
Persévérer ou lâcher prise ?
En physique ,il me semble que de l’opposition entre pole positif et négatif se crée le champ magnétique.
Il me semble que ce qui peut constituer une autre piste de réflexion c’est peut être de considérer que ces oppositions qui nous traversent tous, sont autant d’indices de notre connection au monde ,traversé lui même par les tensions ,incertitudes et contradictions.
Ainsi ,plutôt que de chercher à exclure ,séparer les termes’persévérer ou lâcher prise » dans une tentative de maitrise qui n’est souvent qu’illusoire,peut être s’agit il surtout de ressentir le mouvement suscité en soi par leur apparente opposition?
N’est ce pas pas justement dans ce moment à la fois douloureux et ouvert à d’autres possibles ,que chacun peut alors se sentir aligné ,relié au monde presque dans une forme de transcendance.
Merci Karine d’initier ces moments de réflexion qui sont comme une respiration nécessaire et porteurs d’espoir
Nadine
Ah, ca ne m’arrange pas les questions finales. J’attendais une piste car en ce moment je suis en plein dedans !
D’un jour à l’autre je passe du lâcher prise à »Allez hop, on repart ! »
Mais ce qui semble se dégager :
– se poser la question : qu’est ce qui est important pour moi en ce moment ? Je pense qu’en fonction de son âge, de sa situation familiale, des appuis que l’on a, la réponse doit changer.
Même si je rêve aujourd’hui, de liberté, d’être mon patron ( ce que je suis actuellement)…au fond de moi, il y a un besoin plus important : le besoin de sécurité et de stabilité, ce que m’apporte pas tout le temps mon activité professionnelle actuelle.
– voir où en est notre capital énergie afin que notre santé ne trinque pas : savoir se poser, pour recharger les batteries, tout en gardant au fond de soi sa vision.
– savoir faire un break pour se former, pour murir, à ce qui nous manque pour être encore plus fort dans notre projet qui nous tient à coeur,
– voir où en est notre capital relationnel : parfois on a tellement la tête dans le guidon à vouloir à tout prix y arriver, que l’on n s’aperçoit pas que notre entourage s’éloigne …voir part à jamais
Il y a donc un certain nombre de signaux d’alarme qui doit nous avertir :
– persévérer ?
– breaker ?
– repartir de plus belle ?
Je vais donc breaker à 3/4…voir comment garder ma vision en modifiant certaines choses…en faisant autrement….
Merci pour cet article qui donne à réfléchir.
Karine
Bonsoir à tous
superbe article.
Pour compléter ce que dit Serge, je crois qu’il faut d’abord faire le tri entre entre persévérance et entêtement. Persévérer veut dire pour moi tenter divers chemins pour atteindre un but (ce qu’à fait Edison). S’entêter veut dire répéter de multiples fois une solution/comportement qui ne fonctionne pas. C’est ce qu’aurait fait Edison s’il avait répété 10 000 fois la 1ère expérience ratée sans changer aucun paramètre. Avoir un but ne veut pas dire ne pas être capable de remettre en question ses stratégies pour l’atteindre. Un peu de recul (et de lacher prise) peut aider dans cette situation.
L’étape suivante consiste à remettre en cause le but lui même, et se demander si c’est vraiment un passage obligé pour ce que nous voulons vraiment obtenir. Distinguer quel est le besoin à combler et quel est le moyen pour y parvenir. Je pense que c’est là qu’on s’approche de la philosophie bouddhiste où c’est l’envie qui crée la souffrance.
Je pense ensuite que nous sommes dans une culture judéo-chrétienne qui glorifie l’effort/la privation et la souffrance donc une grande facilité à légitimer la répétition face à l’échec. Le lacher-prise, le non-agir, sont parfois vu comme une passivité méditative, alors qu’il s’agit d’une action différente, je dirais avec plus d’alignement entre nos envies et nos capacités,, une action plus fluide et moins laborieuse.
De façon ultime, je dirai que l’entêtement est vain quand il devient nuisible pour la personne qui s’entête, quand il finit à participer à la non-atteinte du but fixé.
Bonjour Karine, bonjour à tous
Je ressens le besoin d’une sorte de synthèse qui s’impose à la lecture des deux options de vie semblant apparemment antithétiques. Non que je souhaite à tout prix réinventer l’eau tiède, c’est juste qu’il me semble qu’avoir un but est bon car cela donne du sens et qu’avoir de l’intuition est bon aussi car cela permet de « lever le pied », « sortir la tête du guidon »…
Autrement dit, le fait de poursuivre un objectif est tenable à condition de se laisser enrichir -et parfois infléchir- par ce qui se présente dans le réel et peut amender notre quête. Je dirais aussi -et je le vis actuellement dans le cadre qui est le mien d’un handicap- qu’il est extrêmement précieux par rapport à un objectif visé de cultiver une foi entière et d’être donc, quand on y est, entier en ce que l’on fait pour se donner toutes les chances : « Si vous aviez la foi gros comme un grain de Sénevé…
Amicalement,
Serge Meunier
La meilleure manière de travailler et de trouver un juste milieu et schématiser son travail avant d’attaquer un projet. Dès lors, on fixe les délais, les éléments à mettre en place, ainsi que les ressources nécessaires. Allez jusqu’au bout est excellent si le plan de départ est respecté mais en l’absence de tout plan, cela revient à naviguer à vue. Et ceci peut avoir un impact psychologique important car si tout va bien l’adrénaline nous porte mais au moins échec, la dépression guette, surtout si l’échec est répété. L’avantage de la fiche projet réside dans son acceptation de l’échec s’il se produit et la construction d’un canevas pour ne pas refaire les mêmes erreurs.