Gérer la trahison

Vincenzo Camuccini, Mort de César (1793).

« Tu quoque, mi fili ! » « Toi aussi, mon fils ! »

La trahison fait partie des expériences professionnelles qui peuvent déstabiliser et plus si affinités. De la simple vexation à la blessure profonde en passant par la rumination obsédée, les conséquences sont parfois importantes et altèrent notre efficacité dans le cadre professionnel. Sale coup, couteau ou enfant dans le dos : comment gérer la trahison au travail ?

La formule de César voyant Brutus fondre sur lui est célèbre : « Tu quoque, mi fili !  » (« Toi aussi, mon fils « !) Douleur et stupéfaction.

Qu’est-ce que la trahison ?

Un acte qui se décline en plusieurs modalités :
– on peut trahir en livrant un secret à un tiers,  en trompant la confiance de quelqu’un => entorse à la loyauté
– ou en abandonnant une personne ou une communauté => entorse à la fidélité
– ou bien encore, en agissant en contradiction avec des valeurs ou un engagement (se trahir) => entorse à la fidélité
– voire, en déformant  des paroles, une pensée => entorse à la vérité, à l’exactitude, à la fidélité

Le sentiment d’être trahi et le vécu associé sont très personnels : ils résultent en grande partie de l’histoire et du système de valeurs de chacun. A vos yeux, M. vous a trahi, mais vos collègues voient les choses autrement.

Exemples de trahison au travail :

– Un membre de l’équipe obtient du PDG une augmentation que le manager lui avait fermement refusée. Le manager se sent doublement trahi, par son collaborateur et par son PDG
– Vous avez confié un souci personnel à une collègue et elle en a parlé à d’autres collègues alors que vous lui aviez demandé d’être discrète
– Vous avez accepté un poste parce qu’une évolution était prévue 6 mois plus tard, mais elle n’arrive jamais et votre N+1 botte en touche
– L’un de vos collaborateurs décide d’aller travailler à la concurrence
– Vous étiez convenu avec un collègue de défendre une idée auprès de votre direction, mais au moment d’agir, il retourne sa veste

La résonance que trouve la trahison en nous, notre sensibilité à la trahison sont variables. Le sentiment d’être trahi peut tourner à l’obsession quand on supporte mal à la trahison, quand notre valeur « loyauté » par exemple est toute-puissante. Comme si c’était une allergie !

Quelques balises sur la route de l’après-trahison :

1 – Bien gérer sa réaction

Un des premiers réflexes en cas de trahison, peut être de tomber à bras raccourcis sur le « traître ». Ou encore, si vous êtes convaincu(e) de la trahison et avez envie d’en découdre, de vous venger.

Avant de foncer, question : que va vous apporter cette action ? A-t-elle des inconvénients, quelles conséquences possibles ?
Quel objectif poursuivez-vous si vous voulez vous venger ou agir contre cette personne? Que gagnerez-vous ?

Autre réflexe possible : aller se confier – ou se plaindre – des collègues ou à sa hiérarchie. Même question : qu’en attendez-vous ? De la rassurance, le confort d’avoir la confirmation que vous avez raison de parler de trahison ? Ou bien avez-vous des doutes sur votre perception, que l’échange permettra de clarifier ?

Dans tous les cas questionnez votre posture dans la démarche, êtes-vous en position d’adulte et faites-vous ce qui est bon pour vous ?

Le choix de l’interlocuteur et le ton de votre discours sont aussi à considérer :
– vous ne connaissez pas toutes les alliances, sinon vous auriez démasqué le traître plus tôt. Prudence au moment de vous répandre en jugements sur le traître auprès d’un tiers
– vous épancher serait pas forcément productif ni constructif, et pas perçu comme tel
– en vous posant en victime de trahison vous risquez d’actionner la mannette du grand jeu de Karpman

En résumé, accueillir et laisser parler son ressenti peut aider, en parler à d’autres également car cela soulage et permet de clarifier ce que l’on ressent. Mais pas n’importe où ! Maîtriser son besoin de parler en interne  est important…. pour ne pas se confier à n’importe qui.

2 – Clarifier pour agir

L’événement désagréable peut générer des émotions mêlées difficile à décrypter.

Vous êtes touché(e), furieux(se) de cette trahison ? Accueillez ces sensations. Identifiez les émotions générées, clarifiez l’impact sur vous, ce que ça vous fait d’être trahi(e).

C’est à partir de ces éléments plus clairs que vous pourrez construire un plan d’action.

Exemples :
– je suis très en colère, il m’a fait un sale coup => comment réparer ce qui a été abîmé ou violé ?
– je suis triste, déçu, je croyais pouvoir compter sur ce collègue =>qu’est-ce qui peut me consoler ? De quoi ai-je besoin ?

3 – Confronter

Une fois que vous avez clarifié votre ressenti et vos besoins, la confrontation avec le « traître » peut être porteuse d’une meilleure compréhension des faits, et d’un échange constructif.

Parler directement avec la personne est un bon moyen de :
– comprendre sa démarche et peut-être amender votre première (et douloureuse) interprétation des faits. Qui mieux que le « traître » lui-même peut vous dire ce qui a motivé son geste ?
– exprimer ce que vous avez à dire, bien sûr en parlant de faits et de ressentis (« voici ce que j’ai vécu et ce que cela me fait ») et en évitant les accusations violentes et généralisations agressives (« tu es un traître ! »)

4 – Se recadrer

La confrontation vous apportera des éléments précieux sur le point de vue de l’autre (celui/celle qui vous a trahi(e)).

Si vous n’avez pas l’occasion d’échanger avec lui/elle (ex : le traître s’est évaporé dans la nature après son forfait), une autre piste est celle du recadrage qui questionne votre perception et vos croyances.

Se recadrer c’est prendre du recul et remettre en question la première réaction.
Par exemple :
– S’agit-il vraiment d’une trahison ou d’un choix qui me déplaît ?
– Ai-je raison de le prendre pour moi ? Qu’est-ce qui concrètement me fait dire que ce geste est contre moi ?
– En quoi suis-je attaqué(e) dans mes compétences ou mon identité ?
– Est-ce constructif pour moi d’avoir cette vision des choses ? (si la réponse est non et que vous tenez tout de même à garder cette vision, c’est intéressant !)
–  Quelles bonnes raisons cette personne pourrait-elle avoir d’agir ainsi (rechercher de l’intention positive) ?

Crise = opportunité

Pour aller plus loin, comment la trahison peut-être être l’occasion d’apprentissages pour vous ?

1. En profiter pour grandir : à quel endroit cette trahison me touche-t-elle, que réveille-t-elle en moi, que puis-je en apprendre pour la suite ?
Comment puis-je réagir de manière constructive si cela se reproduit ?

2. Mieux se connaître : en profiter pour identifier ses valeurs touchées dans l’incident, les reconsidérer : sont-elles adaptées à mon projet professionnel ? Ex :  votre sens absolu de la loyauté est-il compatible avec un quotidien dans une équipe de jeunes loups commerciaux ?

3. Développer son sens de l’organisation, une compétence du leadership. Vous avez été pris(e) par surprise, que pouvez-vous en apprendre, quels signaux faibles avez-vous ignorés, quels messages de votre intuition auraient dû vous alarmer ? Qu’est-ce qui vous permettra de lire le jeu de(s) autre(s) la prochaine fois ?

4. Chercher le positif, le cadeau caché : qu’est-ce que cet épisode désagréable a rendu possible pour vous ?

Prolonger :
Vivre une trahison peut être aussi l’opportunité de sortir de votre zone de confort,
une occasion d’apprendre à poser des limites claires,
ou d’apprendre à gérer l’imprévu,
ou encore une chance d’apprendre à accepter sa vulnérabilité ?

Et vous, vous êtes-vous senti trahi(e) dernièrement ? Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?

Que puis-je pour vous ?

Grâce au coaching vous pouvez mettre en place de nouveaux fonctionnements et sortir de vos automatismes.
Vous vous êtes senti(e) trahi(e) professionnellement et le vivez mal ? Vous souhaitez transformer la situation de manière constructive ? Je peux vous aider  !
Parlons-en et définissons ensemble votre objectif !

 

19 Commentaires

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    • Tahina sur 19 mars 2020 à 23 h 57 min
    • Répondre

    Bonjour
    Pour ma part je viens de vivre cette horrible expérience, pour faire court je suis AMP j’occupe le poste solo celle qui taf avec tout le monde sans cycle fixe etc bref j’adore ce poste contrairement à ce que certain pense je ne le perçois pas en bouche-trou c’est un avantage de ne pas travailler en binôme pour moi, plus je travail avec du monde plus j’apprend ! Bref lors de mon congé mater ma chef m’a demandé si je souhaiter intégré un poste fixe en binôme j’ai répondu que non je préféré gardé mon poste et qu’en plus de cela étant maman ce poste marrangeait également de ce côté là elle m’a donc envoyé mes plannings …. Bref 2 semaine avant que je reprenne le travail elle m’envoie un message pour me Prévenir que les plannings allée changer…
    bref 15 jours après ma reprise les planning sont affiché : une cata un planning complètement chargé avec des week end etc… Et je vois qu’elle a posé toute mes vacances sans mes autorisation ! J’étais furieuse je me suis focalisé sur ça, ensuite j’ai vue tous les week endo bosser j’étais encore plus contrarier bref j’ai donc envoyé un mail pour changer les dates de vacances qu’elle a posé, entre temps chaque collègue que je croisé me parlais de mon 13 ème poste  » tu veux pas travailler en binôme ? » ou « ça va t’es horaire ? »
    « Ca serait pas mieux pour toi d’être en binôme ?  » franchement j’ai mis ça sur le compte de mon retour de conger mater (1er bébé) jusqu’à qu’un soir mes collègues m’oriente encore indirectement sur les plannings parlant vacance etc bref du coup je regarde avec qui je bosse la semaine qui suit et je percute que la fille que je suis censé remplacer boss en fait ! Mais pas avec sa binôme vue que visiblement c’est moi qui est sur ses horaires ! Du coup je comprend pas je demande à ma collègue concerné, qui là prend un air dramatique pour m’annonce bon ba voilà la directrice m’a donné ton poste et tu seras à mon poste en binome avec un tel ! J’étais sous le choque ! Furieuse, dégouté, en colère bref ! À cela je percute toute les fois où mes collègues ont parlé de binôme etc… Elle précise donc que tout le monde était au courant mais qu’il ne fallait pas me le dire sauf qu’en faite le temp passe et j’en sais toujours rien !bref j’ai craqué et je ne sais plus comment réagir face à cela, mon médecin m’a mis en arrêt 1 mois je précise que JAMAIS je suis en arrêt ça me ressemble tellement pas qu’ils ont tous cru que jetait atteinte du coronavirus bref ! J’ai toujours était très pro, volontaire, serviable etc mais là, mes émotions mon dépassé je me suis sentie humilié de savoir que j’avais été tellement bête et naïve meme celle qui ne travaillait plus la bas était au courant bref elle avait tellement bien fait son coup je n’avais pas pu me rendre compte en regardant les planning bref rien qu’à penser que casi tout le monde savait pendant tout ce temp etc
    J’ai demandé un entretien téléphonique demain à 12 h00 j’espère pouvoir imposer un minimum mon point de vue car elle a le don de retourner la situation et limite nous faire culpabiliser

  1. Bonjour
    Peut on m aider ?
    J ai remplacé ma chef gérante durant 4 semaines .J ai tenu mon rôle très à coeur .croyant bien faire j ai dit par texto qu’ une employée était arrivée 20 mins en retard .
    Aujourd hui ma chef à montré ce texto à la personne concernée qui nie être arrivée en retard.
    Que puis je faire contre ma chef qui a trahie ma confiance …..du coup cela crée des terriens au sein de l équipe.

      • Karine sur 27 mars 2019 à 8 h 54 min
      • Répondre

      Bonjour,
      Vous vous êtes sentie trahie quand votre chef a révélé ce texto, dans lequel vous l’informiez du retard d’une employée. En envoyant ce texto, peut-être vouliez-vous faire preuve de loyauté envers votre chef. Le fait qu’elle ait montré ce texto à la personne concernée peut vouloir dire plusieurs choses, sur son intention :
      – qu’elle n’y va pas par 4 chemins et utilise votre texto pour confronter la personne (mais en faisant cela, elle vous expose, en même temps serait-ce différent si elle avait dit « on m’a dit que vous étiez arrivée en retard ? »)
      – ou qu’elle a une grande loyauté envers ses employés et tient à la transparence dans les échanges… quitte à dévoiler les échanges que vous avez avec elle
      – ou encore d’autres possibilités, comment connaître son intention ?
      Avez-vous échangé avec votre chef pour comprendre sa démarche, et avez-vous échangé avec l’employée que vous avez dénoncée, et qui a pu se sentir trahie, elle, par vous ?
      Parfois jouer au bon soldat ne paye pas, ou a des conséquences inattendue.
      Surtout quand les règles du jeu n’ont pas été posées clairement entre le chef et celui/celle qui le/la remplace.
      Qu’en pensez-vous ?

    • Cyril ISAPOFF sur 30 octobre 2018 à 14 h 57 min
    • Répondre

    Bonjour,

    Voilà, j’appartiens à des groupes politiques, l’un dissident , l’autre un grand parti (le groupe dissidents autorise à être encore membre dans le grand parti).

    J’ai fait fuité des emails du dissidents à certains pour d’autres membres du grand parti, parce qu’en fait j’étais énervé / jaloux d’un jeune arriviste du groupe dissident….

    Maintenant que je vois les conséquences de mes actes, je m’en veux à mort!

    Que dois je faire? C’est assez grave, car ça met des bâtons dans les roues à certains, mais ça mets d’autres en grand danger! C’est plusieurs emails, qui peuvent être piratés…

    • KATE sur 10 novembre 2017 à 12 h 49 min
    • Répondre

    Moi j’ai été trahi par ma conseillère Mission Locale, j’ai été trahi par ma collègue. Le pire c’est d’être trahi par un ami. Je suis une bonne poire.

    Comment pardonner? En plus sur mon réseau social, j’esite de les supprimer car peut être j’aurait besoins d’eux… j’aurais un cadeau empoisonné…

    • ANISSA sur 10 novembre 2017 à 12 h 45 min
    • Répondre

    Bonjour, chère internaute, j’ai été trahi par ma conseillère Mission Locale, car elle ma manipuler pour me faire croire que grâce à ce document et au rendez-vous que je vais avoir je vais trouver plus facilement du travail. Ce qui est faux heureusement quelqun ma expliquer ce qu’elle a fait c’est une arnaque et que je serais ficher. J’ai eu aussi une trahison par une collègue. Le pire c’est d’être trahi par un ami de travail. J’ai l’impression d’être une bonne poire. Franchement j’ai jamais vu sa. Il faut compter que sur soi même.

    • keufran sur 23 août 2015 à 10 h 12 min
    • Répondre

    Bonjour,
    Cet article n’est pas récent … mais véritablement intéressant pour moi.
    Je vous explique mon problème. Bon pour commencer, j’ai commis une faute … que je reconnais sans problème.
    Bref. Je travaille depuis 3 ans avec une collaboratrice avec qui je suis (ou j’étais ) très proche. (je suis aussi son responsable hiérarchique) Trop peut être.
    S’il ne c’est jamais rien passé entre nous au de la d’une relation professionnelle, je n’en pensais pas moins. J’ai fini par lui avouer mes sentiments. Sa réaction à été très brutale. Après 3 semaines sans m’adresser la parole (je me suis excusé comme j’ai pu) elle a fini par envoyer un rapport de cet évènement à ma hiérarchie … et me retrouve dans une situation instable.
    Lequel des deux à trahis me direz vous. Moi qui a cassé notre relation, elle qui décide délibérément de me mettre dans une situation instable (je suis contractuel dans la fonction public, donc, en cdd et les fait peuvent être grave s’il sont prie comme du harcèlement)

    Je ne sais pas si je dois essayer de tempérer les chose et accepter mon éventuelle sanction, sans broncher, ou resserrer les choses et devenir extrêmement intransigeant avec ses erreurs à venir.

    Je vous remercie

      • Patrick sur 23 août 2015 à 14 h 01 min
      • Répondre

      Juste mon avis :
      Je propose de respecter une certaine noblesse dans votre comportement.
      Vous avez été honnête en avouant vos sentiments, mais c’est toujours délicat dans une situation professionnelle, vous auriez pu être plus prudent. Pardonnez-vous votre erreur et défendez vos compétence si votre hiérarchie.vous demande des explications, et aussi votre capacité à revenir à une relation professionnelle constructive.
      Pardonnez à votre collaboratrice sa réaction de défense et traitez là avec égards en continuant à valoriser ses capacités et ses attitudes que vous aviez justement appréciées.
      Au delà, s’il doit y avoir sanction, vous n’y pouvez plus grand chose, alors pas d’autre choix que de l’accepter.

        • keufran sur 23 août 2015 à 21 h 36 min
        • Répondre

        Merci Patrick pour ce précieux conseil.
        Effectivement, je n’ai plus que ça à faire.
        Prendre mon mal en patience … et attendre que la tempête passe … ainsi que toutes ses conséquences.
        Je vous tiendrai au courant des dénouements – je doute d’être le seul dans ce cas la.

          • keufran sur 8 septembre 2015 à 22 h 00 min
          • Répondre

          Bonjour,
          Je conclu mon histoire.
          De retours de congés (hier) je suis convoqué par ma hiérarchie.
          A tête reposé, et face à ma chef, j’ai vraiment pris conscience du ridicule de la situation que j’ai créé.
          Pas de sanction, juste de bons conseilles en terme de gestion d’équipe et un bon rappel aux règles.

          Il me reste qu’a recoller les morceaux avec ma collègue, lorsqu’elle rentrera de congés à son tour, regagner sa confiance. J’ai conscience que ça prendra du temps.

    • mika sur 21 octobre 2014 à 1 h 06 min
    • Répondre

    bonjour, pour mon expérience qui datent de ce vendredi je peux dire que je me suis senti trahi et arnaqué par mon meilleur ami et associé. j ai appris par 2 de nos clients qu il essayent de les détourné vers sa nouvelle société donc je n étais pas au courant et appris qu il fessait des ventes en douce au nom de notre société .ma première réaction a été de me confronté a lui et lui dire que c est un traître. A savoir que je connais cette personne depuis 5 ans qu une grande amitié c est installée entre nous et nous avons décidé avec son idée et mon argent de créé cette société en a peine 1 années cette société fut un grand succès. j ai été premièrement averti il y a 2 semaines par un de nos clients au Danemark auquel je n ai pas vraiment voulu croire et ce vendredi j ai été contacté par un autre clients qui ma donné la même version je lui et demandé d appelé au tel pour confirmez .et ça c est bien confirmée j ai une très grande envie de vengeance dans mon cœur j ai aussi peur de faire une erreur parce-que je connais des points en lui qui le feront très mal. je suis impeu perdue???
    est ce que vous pourriez me conseillez?

    • yara sur 10 février 2014 à 12 h 41 min
    • Répondre

    Bonjour Karine
    Le paradoxe, c’est que souvent la trahison vient de ceux qui -en apparence -adhèrent à votre démarche, à votre vision , pour ce qui me concerne cela m’a coûté mon poste ( j’ai en effet été appelée à d’autres fonctions …( avec tout ce que cette formule peut sous-entendre en termes de mise au placard ou encore de traversée du désert! ) aujourd’hui beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et je m’apprête à assumer de nouvelles responsabilités, que je devine exaltantes, mais même si l’appréhension est là, je pense avoir suffisamment de recul pour m’enthousiasmer sans pour cela faire preuve de confiance béate. Et le temps, a été et demeure mon seigneur et maître, : les traîtres ont été débusqués, mon ancienne équipe, a réalisé que j’avais vu juste, et que ma façon de voir , de faire , n’est pas plus mauvaise que d’autres! mais pour moi avec nouvelle équipe, une nouvelle aventure commence!

    1. Bonjour Yara

      Merci de votre partage d’expérience. On peut y lire combien vivre une trahison laisse des traces et nous transforme pour la suite du parcours… au moins pendant quelques temps.
      Je vous souhaite une belle, nouvelle aventure.

    • Carine sur 12 octobre 2012 à 19 h 29 min
    • Répondre

    d’un autre côté, si on pousse le paradoxe jusqu’au bout, est ce que la pire vengeance quand on a été trahi n’est pas de montrer au traitre qu’on en a tiré des avantages qu’il ne soupçonnait pas, et faire ainsi qu’il n’ait plus envie ne nous refaire subir le même tour ? Un remerciement peut être une opération de manipulation sans une once de gratitude, si on est un peu comédien…..

      • Karine sur 13 octobre 2012 à 19 h 24 min
      • Répondre

      Bonjour Carine
      Ah oui en poussant jusqu’au bout, on peut profiter de l’ironie du sort et faire un pied de nez au traître.
      Seulement, je me demande si ce n’est pas une histoire qui se joue entre nous et nous, car le traître avait-il bien une intention CONTRE nous ?
      Et au final je crains que la trahison ne soit essentiellement une affaire de blessure de l’ego, or l’ego est mauvais conseiller… et a tendance à rester insatisfait malgré tous nos efforts pour l’apaiser. D’où une rumination persistante plus ou moins douloureuse.
      Ceci n’empêche pas d’utiliser l’énergie née de l’envie d’en découdre ! Ma question est : comment l’utiliser à bon escient pour soi ?

    • Carine sur 9 octobre 2012 à 19 h 34 min
    • Répondre

    Bonsoir Karine

    Comme discuté déjà en aparté, la vengeance c’est bien, à condition d’être efficace, c’est à dire d’avoir supprimé à l’adversaire toute possibilité de se venger à son tour. Sauf que l’application au pied de la lettre de Macchiavel et SunTsu en entreprise est peu commode, et que même si l’on venait à rendre la chose possible (gnark gnark), il ne faudrait pas négliger la gestion de sa propre image/réputation après la bagarre.
    Donc oui, prendre le temps de la réflexion, examiner les conséquences de nos rêves les plus fous, et faire un choix un peu plus posé, et plus « durable ».

    Après, sur le moment, une trahison fait mal. Mon vécu rejoindra en partie celui de Patrick. Ayant décidé de changé d’employeur parce que la situation devenait intenable, je passais des entretiens. Un recruteur à la morale élastique a signalé le fait à mon employeur, et mon départ s’en est trouvé « précipité ». J’ai du mettre au frigo toute potentielle vengeance sur le cabinet indélicat, au départ pour me concentrer sur ma recherche d’emploi, ensuite pour ne pas avoir de vagues pendant ma période d’essai. Le délai écoulé, la vengeance n’avait plus lieu d’être. Bénéfice de l’opération ? Une indemnité de départ alors que j’aurai sinon démissionné 3 semaines après, et 1 mois de congés entre les 2 jobs. A posteriori je n’aurai pas perdu au change, de là à remercier le « fautif », il y a un pas que je ne franchirai pas.

      • Karine sur 11 octobre 2012 à 10 h 47 min
      • Répondre

      Bonjour Carine
      Merci pour ce partage de vécu.
      Que la trahison ait des bénéfices imprévus, c’est une chose, de là à en remercier le traître… ce serait juger l’intention à l’aune des effets secondaires, or son intention était bien de vous dénoncer auprès de votre employeur !
      A ce titre je ne franchirais pas non plus ce pas-là ;)

    • Patrick sur 9 octobre 2012 à 10 h 05 min
    • Répondre

    Aie, cela fait mal, même si effectivement toute épreuve est occasion de progrès personnel.
    Moi, j’ai choisi la fuite puisque l’avantage d’un âge avancé me le permettait.
    En même temps cela m’a fait gagner deux ans de liberté : un bilan final tellement positif !
    Parfois aussi il se trouve des objectifs inconscients que l’on cherche vraiment.
    En tout cas c’est bien de pouvoir accueillir le résultat tel qu’il se présente et de s’y adapter.
    Cordialement, Patrick

      • Karine Aubry sur 9 octobre 2012 à 13 h 13 min
      • Répondre

      Merci Patrick de votre commentaire.
      C’est vrai, pour pouvoir rebondir de manière constructive sur une déconvenue, il faut
      du recul et souvent, sur le coup… on en manque.

      J’imagine que vous avez appris bien d’autres choses grâce à des deux ans de liberté.

      Votre témoignage éclaire d’ailleurs un autre point : nous avons le choix de la suite que nous donnons à une difficulté. Vouloir à tout prix rebondir et s’adapter peut s’avérer peu écologique quand notre vie professionnelle nous écarte trop de notre intégrité personnelle (morale).

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